GAC et point de dépôt, une bonne combinaison !

Depuis fin 2011, des voisins d’un quartier ixellois commandent ensemble leurs paniers à la coopérative via le GAC de Theux. Qu’est-ce qui les motive à privilégier Agricovert depuis 13 ans pour leurs achats face à la pléthore d’enseignes « bios » qui se sont développées ? Voici quelques témoignages dans lesquels vous devriez vous retrouvez… et qui peut-être inspireront votre propre lancement de GAC (Groupe d’achat commun).

C’est facile d’avoir des produits excellents presque à sa porte (pratique quand on doit ramener quelques kilos), le plus difficile c’est d’arriver à anticiper ce qu’on va vouloir la semaine d’après et s’organiser pour être libre à l’heure/jour de récupération, mais la flexibilité de pouvoir commander ou pas aide beaucoup. Les produits sont excellents, ils tiennent bien, et ils ont du goût, rien à redire ! Peut-être un peu trop de produits verts dans certains paniers en proportion de légumes racines…

En soutenant Agricovert via mes achats, je me sens partie prenante d’un projet de société qui privilégie le circuit court, l’agriculture de qualité, un monde durable et une alimentation qui a du sens, le juste prix aux producteurs sans qu’ils se fassent pomper par des intermédiaires. Pour moi, c’est important une société qui privilégie le local et la petite échelle contre les rapaces de l’agriculture intensive et industrielle. 

Stéphanie

Personnellement, je soutiens tout projet qui encourage l’économie locale, de qualité et qui respecte l’environnement ; le travail décent et les relations entre producteurs et consommateurs. C’est également une action de résistance contre les multinationales, l’économie délocalisée qui nuit à notre société, que ce soit au niveau de l’emploi, de l’environnement ou de la santé en général.

Ce projet me convient aussi parce que la livraison se fait tout près dans mon quartier.  Les produits proposés sont de saison, de différentes tailles et en vrac, ce qui me convient également, même si je complète en achetant au marché bio pour couvrir nos besoins.

Même s’il y a une contrainte d’aller chercher le panier chaque vendredi, on arrive aussi à trouver des solutions pour récupérer le panier à un autre moment. J’apprécie aussi la politique de flexibilité pour la livraison, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’obligation de s’engager pour une longue période. Lorsqu’on part en vacances ou quand on s’absente, il n’y a pas d’obligation de payer sans profiter des produits.

Tsiguereda

J’ai d’abord adhéré au projet Agricovert par facilité pour me procurer régulièrement des denrées bios. En 2011, il n’y avait pas encore des magasins à tous les coins de rue… Avec le temps, j’ai appris à connaître les valeurs de la coopérative, ce qui m’a amenée à poursuivre jusqu’à maintenant cette filière d’achat. Les produits reçus me satisfont en général et m’invitent à adapter ma cuisine au fil des saisons, ça fait des découvertes.

Le système de panier hebdomadaire est pratique et dans le GAC, on peut compter sur une personne qui centralise les commandes et assure la gestion de la commande à la livraison : il n’y a plus qu’à aller chercher nos commandes dans le quartier : que demander de plus ?

Je ne compare pas les prix avec d’autres circuits de distribution, de toute façon, je préfère privilégier Agricovert pour les valeurs qui sont défendues par la coopérative et pour soutenir les producteurs locaux. Dans les magasins, les rayons surchargés et le choix immense de produits venant souvent de bien loin créent du gaspillage. A Agricovert, tout est raisonnable : quantité, prix et garantie de provenance.

Le contact humain que nous avons lors du retrait de la commande est totalement différent de celui qu’on peut trouver dans un magasin. Les informations sur les produits, les échanges entre voisins et la possibilité de trouver un arrangement en cas de retard pour le retrait du panier sont encore des avantages. En plus, les éventuelles remarques sont prises en compte et la coopérative assure une bonne communication et tient compte de nos avis, par exemple, il y a peu, on a demandé si le site pouvait présenter les fruits à part des vracs de légumes et dès la semaine suivante, c’était adapté.

Chaque semaine, le petit document accompagnant le panier nous rappelle que ces légumes et fruits sont cultivés par des humains près de chez nous et avec beaucoup de travail ! Moi qui ai un petit potager, c’est facile d’en prendre conscience. Ces légumes sont parfois moins « beaux » que ceux proposés sur des grands étals mais ils sont plus goûteux et naturels. En lisant chaque semaine ce petit bout de papier, des lieux et des visages, des noms apparaissent et donnent du sens à mes achats. Cela me rassure en tant que consom’actrice et redimensionne notre société de consommation.

Jacqueline

Originaire d’un petit village ardennais où tout le monde dit naturellement « bonjour » en croisant un inconnu dans la rue, j’ai eu du mal à m’adapter à la froideur bruxelloise quand j’y ai émigré. Quelques années plus tard, déjà preneur de paniers dans un lieu de dépôt, l’idée d’un GAC s’est imposée. Un peu de place dans mon entrée, au moins rassembler 5-6 familles du voisinage était le point de départ. Après, la « gestion » me paraît simple : chaque vendredi, L’équipe d’Agricovert a la clé et dépose en journée les bacs alignés contre le mur. Les voisins passent entre 18h30 et 20h30 selon le créneau de disponibilité que j’ai établi. On joue « au magasin » dans mon entrée : ils prennent ce qu’ils ont commandé et me payent en liquide ou font un virement. Je prends note de leurs envies pour la semaine suivante sur ma liste, s’il y a une interruption dans leurs commandes (vacances…), ils réagissent par mail. Chaque dimanche soir, je passe une commande groupée sur le site d’Agricovert et prépaye pour tout le monde. L’avantage de la commande groupée est réparti : chaque famille bénéficie d’une réduction d’un euro sur son panier et Agricovert a moins de suivi de l’autre côté avec une seule commande à un seul nom. En cas d’impossibilité de passer dans le créneau, on trouve toujours un arrangement pour les jours qui suivent, il n’y a pas de perte. Et grâce à ces moments d’échanges humains, maintenant, je connais bien plusieurs voisins, certains sont devenus des amis, on se dit bonjour ou on engage une discussion dans la rue si on se croise, plusieurs voisins ont fait aussi connaissance via le GAC et sont devenus amis, on a même organisé quelques barbecues entre nous…

Tous ensembles, nous participons à notre échelle à une action citoyenne via nos modes de consommation. Avec le GAC, la dimension humaine même entre nous, mangeurs, est encore renforcée ! Pourquoi pas vous lancer 😉 ?

Bruno

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